Conferencia Montreal 2016 Solidaridad Internacional Trinitaria - SIT

Conférence SIT 2016 Montréal

Soirée de lancement de la Conférence de SIT Canada – France, le 22 avril.

Une soixantaine de personnes se sont déplacées pour assister à la projection du film Cristeros, de Dean Wright, sortie sur les écrans il y a deux ou trois ans, avec Andy Garcia et Eva Longoria entre autres.

Ce film retrace une des pages les plus sombre de l’Histoire du Mexique. En 1926, un soulèvement populaire secoue le Mexique suite aux lois du président Callès, qui interdisent toutes pratiques religieuses dans l’ensemble du pays. Des hommes et des femmes de tous horizons, les Cristeros, vont alors risquer leur vie pour défendre leur liberté et lutter contre les persécutions menées par le gouvernement.

En proposant ce film pour commencer la conférence, le SIT, en partenariat avec le Grand Séminaire de Montréal, l’AED et les Focolari, a voulu montrer qu’il n’y a pas que dans les pays dont la majorité n’est pas chrétienne que nous retrouvons la persécution religieuse contre l’Eglise.

De plus, il était important de rappeler que la persécution n’est pas, uniquement, un fait récent et loin de chez nous. Elle peut être à notre porte. N’oublions pas que le Mexique est considéré, d’un point de vue géographique, comme appartenant à l’Amérique du Nord, avec les Etats-Unis et le Canada.

Des Syriens, des Libanais, des Irakiens étaient présents pour cette projection. Beaucoup d’entre eux, après le visionnage, nous ont témoigné de la manière dont ils ont accueilli ce film. Pour un certain nombre, il y eut des pleurs, car cette histoire du passé les a renvoyé à l’histoire présente dans leur pays, comme ce que vivent les syriens actuellement. Le film a aussi rappelé l’épisode douloureux de l’attaque de la cathédrale de Bagdad, en 2010, où des prêtres, des fidèles, des enfants sont tombés sous les balles des terroristes. Mais ce qui fut surprenant c’est la prise de conscience que la persécution n’est pas qu’un fait du Moyen-Orient, mais qu’elle est bien présente, partout dans le monde, y compris en Occident.

Un des messages, au-delà de l’espérance de jours meilleurs, d’une foi profonde, nous rappelle ce que le Pape François rappelait encore récemment : dans certaine situation, les chrétiens peuvent être appelés, dans leur conscience, à prendre les armes, pour défendre leur foi, leur vie, leur liberté, cette liberté que Dieu désire pour tout homme. Pour cela, il a été jusqu’à parler de guerre juste. Est-ce la meilleure solution ? Les chrétiens doivent-ils se taire et se laisser tuer ? Seul chacun d’entre nous peut répondre à cette question. Et si demain, je me retrouvais dans cette situation, prendrais-je les armes comme le font les cristeros d’aujourd’hui : l’armée Assyrienne ?

Devons-nous nous taire, car la persécution est loin de chez nous, comme si cela ne nous concernait pas ? Rappelons ce que nous disait Saint Paul : « Si un membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance » (1 Co 12, 26) Acceptons-nous de partager la souffrance de nos frères et sœurs dans la foi ? Sommes-nous prêts à regarder la réalité en face et faire entendre la voix de ces sans-voix ?

Et comme le disait si justement le Père Jean-Paul Regimbal :

«Nous n’avons pas le droit de traiter l’Église du Silence par ce qui serait le silence de l’Église»

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